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Et si l’on redécouvrait le son ?

Nous n’avons pu nous empêcher de rire il y a quelques mois quand un magazine économique américain s’étonnait de voir la radio, ce « cafard » des médias comme il était coutume de l’appeler au début des années 2000, toujours bien présent, avec son audience, ses innovations technologiques, ses nouveaux usages dans le paysage – et le marché – des médias.

Certes, ce n’est pas la première fois que des prospectivistes auto-proclamés seront mis devant l’échec de leurs augures. Et ne blâmons pas non plus ceux qui les ont cru.

Rappelons juste quelques évidences.

Nous avons été des embryons. Et du ventre de notre mère, notre premier contact avec le monde extérieur fut les sons que nous entendions. Déjà, atténués, filtrés bien sûr mais tout de même, les premières émotions, et surtout le premier son d’entre eux, le battement du cœur de notre mère.

Nous avons été des enfants, puis des adolescents. Aujourd’hui ils sont déjà Y ou Z quand nous étions fils ou fille de baby boomers. Et en commun nous avons cet usage de la radio que l’on pouvait emmener partout et écouter, même en cachette, quand les programmes télé nous étaient déconseillés. Notre première évasion, notre première liberté. Que celle-ci aujourd’hui se gagne via un smartphone ne change pas grand chose au besoin assouvi.

Et plus récemment encore, les fantastiques progrès des neurosciences démontrent que 90% de l’énergie corticale, indispensable au cerveau pour qu’il puisse bien fonctionner, est générée par l’oreille. Les autres sens sont utilisés bien sûr mais ils complètent ce qui entre par nos oreilles.

Comment ne pas rapprocher ces premières données du baromètre « Confiance dans les médias » publiés chaque année par La Croix et IFOP-TNS : la radio est régulièrement devant tous les autres, Internet compris… pour la crédibilité de l’information ? Nous savons d’expérience que la langue de bois est vite vermoulue dans le seul format audio. Notre cerveau le sait lui aussi. Encore nous faut-il l’écouter. Nous savons aussi que la valeur d’une parole tient autant aux mots utilisés qu’à un instant de silence, une virgule dans la respiration ou un sourire dans la voix.

Et quand nous rapprochons cela de la capture de l’attention, devenue problématique en diable, avec la surabondance, l’omni-canal, les générations de zappeurs que nous sommes devenus, la supériorité du son sur les autres médias devient rapidement une nouvelle évidence.

Et quand l’AFCI publie en février 2014, son engagement pour « La parole dans les organisations » , dans lequel sont repris les résultats du sondage de 2012 par Meanings Interactive, il y est entendu que 61% des salariés estiment que leur dirigeant prend rarement ou jamais la parole. Alors qu’il est communément admis aujourd’hui que la motivation des salariés est devenue complexe, coûteuse voire douteuse, il suffirait d’une voix pour dire la voie à suivre, le chemin parcouru et la route à prendre ? Pourquoi pas ?

Nous avons la chance à Mediameeting de croiser en permanence les désirs profonds de nos clients, d’y faire correspondre les compétences de nos équipes de journalistes, de consultants, d’ingénieurs web et d’ingénieurs du son (sans oublier les équipes administratives qui rendent tout cela possible). Ce foisonnement est d’une richesse sans limite. Nous vous donnerons à l’écouter.

Anne-Marie de Couvreur
Présidente de Mediameeting

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